Ce qui nous regarde

Ce qui nous regarde

(c) Vincent Arbelet

Tout est élégant, fluide et musical chez Myriam Marzouki, mais peut-être trop au regard de sa volonté politique d’interpeller le spectateur. Si l’ensemble est agréable, de l’electro au jeu d’acteur en passant par ce plateau noir et dépouillé, c’est que justement le discours délivré – leçon empesée par une volonté omniprésente de démonstration – est loin d’être si radical et dissonant. Reste une image, la plus belle, celle de cette femme en hijab et gants de boxe entamant sa danse de combat. Ainsi n’était-il pas nécessaire de nous assommer de mots pour littéralement nous saisir de ce que peut être le foulard : une émancipation et une révolte au moyen du seul langage qui nous soit échu, celui de la domination.