Michel Onfray semblait avoir déjà tout dit à propos de son père. Une figure approchée de manière empiriste : par son corps, par sa parole rare, par ses manies… Par ce qu’il veut bien laisser transparaître, donner en pâture à l’esprit agile du futur philosophe qui décortique chacune de ses pores. Bernard Saint Omer choisit de renouveler l’approche du texte en mettant en évidence les sensations qui en modèlent le flot. La démarche est quelque peu imparfaite, donnant vie à des moments scéniques assez décousus. Cependant, la belle voix de Saint Omer ainsi que l’empreinte de sa présence physique habitent joliment l’espace intimiste du théâtre de l’Essaïon.
Le Corps de mon père
Le Corps de mon père