(c) Jean-Louis Fernandez

Familier des écritures mettant en lumière les angoisses adolescentes, Fabrice Melquiot signe avec « Days of nothing » le portrait drôle et acide d’une jeunesse prise en étau entre le vide et le plein, entre la froide impossibilité du sens et le bouillonnement intérieur. Que peut l’écriture face à ce tiraillement ? Comment les doutes d’un écrivain un peu raté (joué par l’excellent Philippe Canales), contraint d’accepter un petit boulot dans un lycée de banlieue, résonnent-ils avec une réalité immédiate qui tente de d’insérer dans son récit ? Des interrogations portées sur scène avec finesse par Matthieu Roy, qui parvient à diluer les effets parfois un peu répétitifs et faciles du langage de Melquiot.