« La Musica, La Musica deuxième »

La Musica, La Musica deuxième

Si la contradiction peut parfois faire ressortir la volonté d’un auteur, au Vieux Colombier elle trahit l’esprit de ces « Musica ». Duras écrit des dialogues d’une fluidité exquise, qui perdent ici toute crédibilité avec le parti pris de réciter le texte de façon hachée. Quand l’écrivain rappelle l’impossibilité d’un baiser entre divorcés épuisant leurs dernières étincelles d’amour, Vassiliev en impose deux, comme il impose deux personnages totalement nus, dans un désir de dévoiler le mystère de l’amour pourtant savamment entretenu dans ces textes. Même échec de mise en scène. À éviter.