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François Tanguy et ses créations au-delà du réel, celles du Théâtre du Radeau, exigent du spectateur un lâcher-prise qui déconcerte aisément. Certes, on pourra s’amusera à retrouver les traces de Kafka, Ovide ou Robert Walser dans les bribes de dialogues, à détricoter les références musicales et littéraires. Mais ce serait peine perdue car il faut prendre “Soubresaut” pour ce qu’il est : une évocation sensorielle, un hommage au théâtre, un contrepoint lent et absurde aux constructions scéniques conventionnelles. On pourra rester totalement imperméable à cet univers qui, bien que coloré, costumé et organique, saturé des panneaux et planches de bois de l’atelier de la Fonderie transposé sur le plateau, est un espace-temps particulier dans lequel s’absorber avec douceur.