(c) Pierre Planchenault

Des tapis persans recouverts de cadavres au-dessus desquels trône une tête de cerf empaillée. Au fond, des tables surmontées de lampes de chevet qui coordonneront l’avancée du débat. Car c’est bien d’un débat qu’il s’agit, autour d’un thème central : la dette, et l’hypothèse de son effacement. Titus Andronicus et Timon d’Athènes de Shakespeare sont les prétextes choisis par le collectif Os’o pour pointer du doigt certains travers de notre société à l’économie mondialisée. L’équipe se saisit des codes du théâtre et de l’humour pour mettre le spectateur face aux questions que sont le rapport à l’argent et la perversion du genre humain qui en découle. Humour parfois maladroit, mais qui n’altère pas la beauté d’une énergie de jeunesse, le cri d’une génération désabusée qui s’empare du plateau pour prendre la parole. Shakespeare version électro remis au goût du jour par le collectif Os’O.