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Walpurg est interné, incapacité, drogué à doses fortes de bromure et de morphine. Il est désigné comme fou, mais l’est-il vraiment ? Il a tenté de se suicider, peut-être est-il déjà parvenu à ses fins. Il a aimé passionnément, a pensé, il a écrit. Encore un de ces prophètes losers qui a des choses à nous dire. Une nonne débauchée vient s’occuper de lui. Ils tombent amoureux et se fracassent l’un contre l’autre. La mère de Walpurg, vieille folle désargentée, regarde la scène. Elle voudrait bien participer au spectacle, trouver sa partition dans ce vacarme de fin du monde. Jessica Dalle nous emmène dans les dédales de la pensée de Witkiewicz, dans une ambiance décadente de surréalisme polonais. La musique et le travail sonore sont remarquables. La mise en scène est truculente avec des saillies verbales percutantes et drôles. Coup de cœur pour le personnage de la mère. Un travail prometteur !