D’œil et d’oubli

D'œil et d'oubli

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Mais qu’est-ce qu’évoque Nans Martin avec « D’œil et d’oubli » ? La scénographie et la musique semblent proposer une vision de la ville d’aujourd’hui d’où émergent parfois des gestes d’affection et pas mal de solitude. Sur scène, une demi-douzaine de danseurs au look sorti d’un catalogue Uniqlo évoluent autour de structures modulables en bois façon gros Kapla. En lisant la note d’intention, on comprend qu’il cherche à parler d’une rupture, qu’il a fait avec ce spectacle une recherche sur le vide. Clairement l’esthétique est dépouillée. Le spectacle a quelques beaux moments de danse, et la musique, une honnête minimale ponctuée de grosse guitare électrique, est plutôt réjouissante. Mais la substance fait défaut à la recherche sur le vide de Nans Martin. Les images, trop quotidiennes, manquent de force et le propos trop vaste de clarté.