Juste la fin du monde

Juste la fin du monde

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Jean-Luc Lagarce étant un marronnier du Festival d’Avignon, on craignait un peu de voir une énième resucée de sa pièce la plus connue. Si Jean-Charles Mouveaux ne révolutionne pas le genre, on peut néanmoins lui reconnaître une qualité, celle de la direction d’acteurs. La langue si belle, mais si difficile à faire parvenir au public car constituée d’infimes variations qui peuvent sembler répétitives à une oreille réfractaire, est ici joliment servie, en particulier par deux des interprètes : Jil Caplan et Vanessa Cailhol. L’une tout en fragilité contenue, l’autre débordante trouvent leur accord dans une belle scène de danse. L’auteure de ces lignes ayant deux passions, Jean-Luc Lagarce et les scènes dansées, elle ne peut que pardonner les défauts du reste du spectacle devant la douceur de cette scène-là.