Juste la fin du monde

Juste la fin du monde

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On s’est demandé si le choix de monter « Juste la fin du monde » relevait d’une vraie envie de mise en scène ou d’un calcul pariant sur le succès du film de Xavier Dolan l’an dernier pour faire venir le public. Puis on a vu la pièce et on a changé de question. Un désir de mise en scène ? Mais quelle mise en scène ? Les comédiens surnagent dans une direction d’acteurs si statique qu’elle en devient désincarnée. Rien ne fonctionne car rien n’est ressenti ; on met de la musique pour faire joli et faire naître l’émotion qui manque cruellement, on met un canapé histoire de ne pas laisser le plateau nu, et un micro parce qu’on le voit partout alors pourquoi pas là ? Tandis que l’auteure de ces lignes, qui aime tant le texte initial, se demandait ce qu’elle faisait dans cette galère, Lagarce, lui, faisait des saltos arrière dans sa tombe à l’idée de ce semblant de mise en scène paresseux.