Le 20 Novembre

Le 20 Novembre

(c) Walid Marfouk

Fuyez ce fou furieux qui déclame une martyrologie plate à laquelle l’issue fatale voudrait donner un peu de panache. Le texte du Danois Lars Norén, inspiré par la tuerie menée par un adolescent allemand dans son collège, se contente d’évoquer de façon pelliculaire le sentiment de rejet. Aucune trituration de la montée de la haine. On a l’impression d’entendre les mots de notre petit frère découvrant la mise au banc parce qu’il n’a pas les bonnes baskets. Pas de mise en scène, uniquement un concept : la salle de classe comme ré-expérimentation des conditions véritables. Autant enfiler un casque de réalité virtuelle. Il n’y a guère que les lycéens (auxquels la pièce est entre autres destinée) qui s’amuseront du réinvestissement de leur salle de classe par un tel dispositif.