Le Dernier Testament

Le Dernier Testament

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C’est un spectacle tellement adolescent qu’on en ressort en crise avec le besoin viscéral de secouer violemment les humains environnants dans l’espoir que leurs cerveaux et leurs yeux se remettent en route. Le Messie est de retour à Brooklyn, il a trente ans et il s’appelle Ben. La suite est une litanie de clichés naïfs, dégoulinant de bons sentiments et de sages paroles si creuses qu’elles en deviennent dangereuses. Sous couvert de tolérance, on vide la substance du sacré. On en fait des barbes à papa et des clairs de lune en chanson. (Je vous épargne la description des effets laser quand le Messie communique avec la puissance supérieure, ce serait vraiment petit de ma part.) Peur devant l’abîme, devant l’absence totale de pensée sur un plateau, devant ces gens rassasiés de sucres. Peur surtout car la démarche de Mélanie Laurent est honnête et généreuse. Il n’y a pas de manipulation, pas de cynisme ni de message subliminal. Non, juste 2 h 15 de ce qui se présente comme une fable humaniste et qui n’est qu’une resucée des Témoins de Jéhovah version New Age avec ampoules foraines et bulles de savon.