La Magie lente

La Magie lente

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« La Magie lente » commence comme un colloque avant de se poursuivre dans l’intimité du cabinet d’un psychiatre. Sur scène, un homme convaincu d’être atteint de schizophrénie, car diagnostiqué comme tel dix ans auparavant, déroule le fil de son histoire avec l’aide d’un nouveau médecin. Non exempte de plaisanteries lacaniennes, la pièce de Denis Lachaud traite de la mémoire traumatique, ce mécanisme inconscient qui fait ressurgir un trauma enfoui. Devant les spectateurs, Benoît Giros reconstruit le puzzle mémoriel de monsieur Louvier jusqu’à ce que la grande image se révèle, lui dévoilant enfin qui il est et d’où il vient. Il s’agit alors de faire la paix avec soi-même et avec son histoire. « La Magie lente » est drôle, parfois. Dur, souvent. Poétique, aussi, dans cette façon de se reconstruire mot à mot.