(c) Jean-Louis Fernandez

Guide d’un groupe d’une trentaine de personnes, moyenne d’âge au-delà de la retraite, personnalités à qui on ne la “fait pas”, Gaëlle Bourges nous accueille telle une Madame faisant salon. Les idées éruptives, la gouaille volontiers sensuelle, plaisant à ces messieurs et charmant ces dames, elle donne un relief acidulé à la platitude acceptée de ces lieux de conservation. Prenant par la main, la taille ou l’esprit ces aventuriers muséaux, elle offre une dimension historique et anecdotique à ces tableaux affirmatifs. Là, il s’agissait de l’idée de nature, des premiers peintres faisant des paysages un sujet en soi, tissant des liens entre ces œuvres et leurs sujets et d’autres époques, une histoire de France plus officielle. Cette performance est un excellent moment, tant pour les connaissances artistiques que sociologiques, le spectacle étant autant sur les cimaises que dans le public et ses réactions aux gentilles outrances de l’artiste.