La Dernière Bande

La Dernière Bande

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Comment s’engouffrer dans Beckett sans en trahir les implacables préceptes ? Comment insuffler dans cette dernière bande de mémoire quelque chose de la vie ou de l’âme, de l’insaisissable, pour faire dérailler la mécanique du magnétophone ? Denis Lavant avait tout pour transformer cette veillée mortifère en clownerie malade. Or, il endosse une vieille caricature beckettienne, faisant chevroter les mots et évinçant le réel qui s’engouffre entre leurs tristes lignes répétitives. Un Beckett de la fin du monde, ou la fin d’un monde beckettien ? Lavant veille.