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Dans un quadrifontal immersif qui contraste avec la distanciation maximale des didascalies lues à haute voix et des articulations explicites de l’intrigue, Sophie Lebrun et Martin Legros enrayent l’habituelle machine des thrillers dramatiques de Dennis Kelly. Malheureusement, leur travail d’expérimentation est trop sage et leur dégagement représentatif nous apparaît comme une pâle imitation du Tg Stan, trop policée pour faire de cette arène théâtrale le lieu d’un vrai procès  brechtien contemporain. Malgré le bel engagement des comédiens, ce spectacle prouve que la légèreté distanciative peut apparaître plus artificielle et laborieuse que n’importe quelle naïveté illusionniste.