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Bien sûr les deux pièces choisies par Gian Manuel Rau se répondent par leur construction, leurs obsessions et leur goût de l’absurde, mais rien dans la dramaturgie ne permet de les lier au-delà de leur sens littéraire. Il est d’ailleurs délicat de déterminer les intentions de cette mise en scène qui pèche par la cacophonie des voix – les acteurs semblent perdus en roue libre dans cet univers qui ne se définit jamais vraiment-, une scénographie d’un autre temps ni esthétique, ni efficace, et une urgence du propos qui nous échappe totalement. Cherche-t-on à nous convaincre que le danger rôde ? Les deux heures et demie sont éprouvantes ; on se prend à rêver nous aussi de se défouler sur ce Schmürz qui n’en finit pas de geindre et de retrouver le grand air tant l’exiguïté qui se joue sur scène déteint sur notre patience.