Tatie Jambon

Tatie Jambon

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Si Chantal Goya s’est grimée toute sa vie en Marie-Rose, Marianne James s’affuble d’un patronyme écologique en ces temps sans couenne, où la « planète rose » qu’elle finit par nous promettre évoque une côte de porc et d’azur où nos oreilles aimeraient se retirer, quitte à ne plus jamais l’entendre. « Pour vivre heureux soyons dégueus », proclame audacieusement l’amie des « foufous » et des « foufounous », qui se préoccupe peu toutefois des « petites foufounes » et des « petits trous de balle » de sa marmaille endiablée (citations véridiques de ce « concert pour enfants »). Figure de proue et de croupe d’une République charcutée, Tatie se veut la Marianne des opprimés (gilets des carrefours et intermittents des faubourgs), de ceux qui ont « du pâté collé entre les dents ». Au passage, un malicieux pied de cochon à l’encontre du IN, dont elle se sent exclue, elle qui sur ses épaules de géant et son corps de pétanque rêve de porter les petits cochonnets que nous sommes, le temps d’une chevauchée éternelle à dos de « Pupuce », licorne invisible, point aveugle de tous nos porcs d’attache.