Échec et Notte

Pédagogies de l’échec

Pédagogies de l'échec

D.R.

Vous avez compris le principe ?

Chez I/O Gazette, on double nos avis, chaque spectacle est vu par deux personnes minimum (j’ai dit « minimum » !) pour proposer deux visions d’un même spectacle, deux approches de spectateur. La ligne étant, autant que possible, et la rédaction me corrigera si je me trompe, que ces avis divergent, se confrontent ; ce n’est pas toujours le cas, mais bon, nous essayons. Si les deux personnes ayant vu un même spectacle sont du même avis, nous demandons à une troisième personne de s’y rendre.

Dans le cas qui nous occupe, je suis un des deux premiers contributeurs de I/O qui a vu « Pédagogie de l’échec », et je n’ai pas souhaité écrire, mon avis est trop proche de celui de mon camarade de clavier et je me sens juge et partie : je connais une bonne partie de cette équipe et j’admire d’ailleurs Alain Timár : le metteur en scène, le plasticien, le directeur de théâtre, l’homme. On a le droit ici, nous sommes libres, « sous couvert de rien », si vous voyez ce que je veux dire…

Un troisième contributeur s’est donc rendu au théâtre des Halles et là l’accueil fut peu aimable. Pas aimable, en fait !

« Y sont déjà venus à deux, y z’ont qu’à écrire tous les deux ! », qu’il a dit, le monsieur du service presse et diffusion du spectacle, tout rouge et pas content !

Circulez, y a rien à voir, et même pas question de proposer de payer sa place au tarif pro !

Notre troisième contributeur (un garçon vraiment sympa, je vous assure) est donc parti, un peu triste et un peu vexé quand même de s’être fait « engueuler » par un inconnu qui n’est même pas son père et qui a manifestement des problèmes de sang-froid. Passons…

Imaginons qu’arrive un quatrième contributeur…

Tenue de camouflage : bermuda, T-shirt, tongs et chapeau de chez Mouret, il se faufile non sans avoir dissimulé son sac I/O, son badge I/O, sa carte I/O.

Et il prend place dans ce magnifique théâtre des Halles.

La lumière s’éteint.

Le spectacle commence.