Broyage ©Christophe Raynaud de Lage

Broyage ©Christophe Raynaud de Lage

On est déjà enchanté à notre entrée dans le jardin de la vierge du lycée Saint-Joseph. Cour fermée et scène ouverte, le programme A, composé de deux formats courts de trente minute, démarre avec “Connais-moi Toi-même”.
Claire Diterzi et Dominique Boivin ouvrent donc le bal en cette fin de matinée. Deux métronomes, parfaitement accordés entre eux, l’histoire de deux sirènes, échouées sous les voûtes du pont d’Avignon et tentant de se faire une place dans le monde, toujours plus mis à mal, du spectacle. Cette histoire, Claire Boivin et Dominique Diterzi nous la racontent avec leurs corps. Ils se mélangent, ils se suivent et se répondent, toujours avec humour, sans jamais se laisser abattre par les difficultés annoncées qui attendent encore le monde de la culture dans les prochaines années. Nos deux saltimbanques sont prêts à tout pour survivre dans ce milieu en crise, même à participer à un télé-crochet pour faire vivre leur talent, mais ils le font avec le sourire. Et ce sourire, ils nous le transmettent tout au long de leur performance, et c’est bien le principal.
La suite du programme est interprétée par Jessica Batut dans Broyage. Une performance poétique, au cœur de laquelle le texte de Christophe Tarkos, “Je gonfle”, prend vie dans le corps de l’interprète. Les mots résonnent, sans visage, dans le jardin du lycée Saint Joseph sur un rythme mélodique dans lequel on se laisse transporter. La performance est belle et parfaitement réalisée, mais certain pourraient perdre la chorégraphe, qui dos au public, ne s’adresserait pas vraiment à eux.
Ces Sujets à vif sont des parenthèses au festival d’Avignon. Ce programme A n’échappe pas à la règle et c’est avec le sourire, plein de bonne humeur que l’on va pouvoir démarrer cette journée.