Christian Benedetti : “Qu’est-ce qu’on attend ?”

La fin de l’humanité et peut-être le début d’une autre.

Aujourd’hui, comme le dit Giorgio Agamben, la seule figure possible d’un être humain est celle du réfugié.

Chacun est la somme de ses actes et n’a d’existence que dans leurs conséquences.

Aujourd’hui, le changement abrupt des règles confronte l’individu à l’obligation de s’adapter à une situation contre nature.

Nos luttes sont devenues des combats et le bonheur commun s’est transformé en bien-être individuel.

Nous avons perdu le sens tragique de l’humain, nous nous attachons à le regarder. La conscience qu’a le citoyen d’un pays démocratique de sa condition non comme un état de fait mais comme un sursis le pousse à lutter pour servir un ordre nouveau.

Nous sommes coupables justement parce que nous sommes innocents.

Nous devons nous rendre à cette évidence : la démocratie ce n’est pas les autres, c’est TOI.

Nous devrions avoir peur du futur, nous y sommes déjà allés.

Comme le dit Edward Bond : « Toutes les révolutions sont inscrites au dos du calendrier. »

Que décidons-nous ? Qu’attendons-nous ?