"Que demande le peuple ?"

Réponse d’Emmanuelle Vo-Dinh

Derrière le quatrième mur, des enfants jouent…

Derrière le quatrième mur… « Écrire la vie. Non pas ma vie, ni sa vie, ni même une vie. La vie, avec ses contenus qui sont les mêmes pour tous mais que l’on éprouve de façon individuelle : le corps, l’éducation, l’appartenance et la condition sexuelle, la trajectoire sociale, l’existence des autres, la maladie, le deuil. Par-dessus tout, la vie telle que le temps et l’Histoire ne cessent de la changer, la détruire et la renouveler. » – Annie Ernaux, « Écrire la vie ».

Derrière le quatrième mur, des jeunes adultes jouent…

Derrière le quatrième mur… « J’ai voyagé un quart d’heure, j’ai volé après le tunnel, qui était beaucoup plus facile à traverser cette fois. Cette fois j’ai commencé dans les grottes de terre de mon enfance, au fond du jardin, puis j’étais sous une fine couche de terre que je pouvais traverser facilement. Je me suis levé et, après avoir passé à travers les herbes, je me suis retrouvé sur un plateau où il y avait une ville un peu genre Gaudí avec de grands… c’était une place où il y avait de grandes cathédrales qui avaient la même forme que mon chapeau. Sur la place elle-même il y avait des carrelages de toutes les couleurs, un peu comme à Marrakech, même si je ne suis jamais allé à Marrakech. » – Lars von Trier, « Les Idiots » (journal intime).

Derrière le quatrième mur, des hommes et des femmes respirent ensemble…

Derrière le quatrième mur… Une « étrange petite république, si logique et si grave, si positive, si minutieuse, si économe et cependant victime d’un rêve si vaste et si précaire ». – Maurice Maeterlinck, « La Vie des abeilles ».