M’appelle Mohamed Ali

M’appelle Mohamed Ali

(c) B. Mullenaer

Il y a la puissante interprétation d’Etienne Minoungou, qui flirte amoureusement avec la polyphonie, ou la schizophrénie. Et puis il y a une négritude universelle et moralisatrice qui dessine des color lines radicales et sans compromis partout dans la salle. Une négritude archaïque, qui parle trop d’elle, qui veut prouver qu’elle est aimable. Et puis il y a une scénographie marxiste où un portemanteau vidé de ses costumes est détourné en porte d’accès (au monde des Blancs ou à soi), en porte de prison, en cadre discursif du préjugé… Et derrière cette panique morale désespérée, il y a la résilience de Mohamed Ali.