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Sans aucun rapport avec le lumineux premier volet de « Monument » présenté cette année à Avignon, Salamon propose ici un travail mémoriel flemmard, ennuyeux et autoréférentiel, digne d’un spectacle de fin d’année d’une maison de retraite. C’est, pour Gus Solomons Jr. et Valda Setterfield, prodigieux témoins d’un demi-siècle de modern dance américaine, littéralement le cas. On aurait aimé que Martha Graham et Merce Cunningham soient convoqués autrement que par des borborygmes et des effets cheap. Reste, en filigrane, la poésie de ces deux vieux complices, passeurs d’un plaisir ineffable pour la danse.
