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Amoureux de la musique brésilienne, du jazz et du fado, António Zambujo fait partie de cette nouvelle scène portugaise qui réussit avec élégance la fusion d’influences musicales. Le 3 septembre, au Trianon de Paris, c’est le répertoire du géant Chico Buarque qu’il propose de redécouvrir, tout en douceur, dans une saudade douce-amère portée par la guitare sept cordes de l’excellent Marcello Gonçalves (que ceux qui ne connaissent pas sa version de Mambembe avec le dit Chico et Roberta Sá se précipitent sur YouTube), la guitare de Bernardo Couto, la contrebasse de Ricardo Cruz, la trompette de João Moreira et la clarinette de José Conde.

Au programme, des grands classiques comme Joana Francesa, Valsinha ou encore João et Maria. Mais aussi le duo somptueux de Sem Fantasia avec la jeune reine fadiste Carminho. Si l’on regrettera, à titre personnel, l’abus de reverb chez les instrumentistes, qui confine le répertoire à son cliché mélancolique, cet hommage à l’un des plus grands compositeurs brésiliens permet de revivifier ses chansons avec des arrangements « portugaisées ». Ceux-ci figureront sur le nouvel album de Zambujo, Até pensei que fosse minha, à paraître l’année prochaine.

Dans le cadre du Festival d’Ile de France, du 3 septembre au 9 octobre 2016.