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Au départ, le projet semble original et intéressant. Maud Le Pladec a la bonne idée d’inviter l’ensemble Ictus et fait le choix audacieux d’une pièce musicale complexe. Elle développe les relations entre les danseurs et les musiciens, explore les interactions entre les mouvements et la partition. Sur la composition follement entêtante de Michael Gordon intitulée “Trance”, les danseurs s’agitent, courent et sautent autour des musiciens concentrés. Le trop-plein d’énergie devient vite racoleur et peu subtil, comme les jeux de lumières criards.  La proposition se termine par un simulacre de transe consternant : jet de chaussures, irruption dans le public, faux saccage du plateau, cris… La gesticulation ne fait pas spectacle.