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L’improvisation est la discipline reine de la contrainte. Celle sur laquelle on construit sa scène, celle qui permet aux comédiens de tirer le fil qu’ils vont chercher à exploiter. Dans “Le Grand quelque chose”, c’est à une expérience de liberté totale que l’on assiste, à un exercice de funambule sans fil. Une heure de spectacle dont personne ne sait comment il commence ni où il va aller, encore moins par où il va passer. Les réactions sont loin d’être tièdes face à cet objet théâtral non identifié. On adore ou on déteste. Mais la prise de risque force le respect. Parfois la facilité prend les improvisateurs qui font rire le public d’une boutade attendue. Mais la sincérité perce souvent. Des émotions inattendues, explosives au coin d’une scène. Certains y voient du grand n’importe quoi. J’ai choisi d’y voir un grand quelque chose.