Grisélidis

Grisélidis

(c) Vincent Pontet

Quiconque est né après 1970 identifiera plus facilement le saxophone à « Careless Whisper » qu’aux grands noms du jazz. C’est ce qui pose problème dès le début de « Grisélidis » : un côté suranné assez désagréable. Grisélidis Réal, la grande pute, écrivaine de génie, se retrouve catapultée malgré elle en drôle de croisement entre Édith Piaf et Sarah Bernhardt dans un boudoir rococo. Fidèle à la diction Comédie-Française, Coraly Zahonero minaude, prend des poses félines, sous le regard pourtant attendri d’un public conquis d’avance par le tampon « théâtre avec un grand T ». Si le texte n’est pas exempt de quelques affèteries, la mise en scène a choisi non pas de les gommer mais de les souligner. Voilà notre Grisélidis bien mal servie.