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Le spectacle commence dans une pénombre chthonienne. Au sol, apparaît lentement un rectangle d’une lumière comme venue du sol. Quelque chose de l’ordre de la phosphorescence. La chaleur froide des puissances souterraines. Une ligne de corps se déploie avec une lenteur quasi digne d’une Myriam Gourfink. Les danseurs comme des nucléons en cohésion ne semblent être qu’une masse respectant le calme, l’équilibre de la fusion. Leurs silhouettes ne se devinent que vaguement, se détachant sur la fluorescence. Ils ne sont pas sujets, ils sont masse, ils sont chimie. Les corps s’agglomèrent, certains se détachent puis reviennent, tous s’écartent se rassemble. Fabrice Lambert semble écrire une danse qui existe déjà, celle que la nature a mise en place dans l’infiniment petit ou l’infiniment grand, d’ailleurs, celle qui est fondé sur les équilibres entre les éléments et les mutations que provoquent leurs rencontres.