La Dernière Idole

La Dernière Idole

(c) Manon AD. Mallet

Pierre-François Garel ne lésine pas sur l’énergie : être une idole nécessite une force de tout instant, et à l’instar du personnage (un certain Johnny) il endosse le costume de « rock star » sans demi-mesure. Car en substance, derrière ce seul-en-scène aux allures de récit autobiographique (pas toujours lisse), de la « plus grande star française de la chanson » émerge le constat, mi-pathétique mi-tragique, d’un effacement de la frontière entre réalité (l’homme) et apparence (la vedette). La vie – témoignages et anecdotes à l’appui – devient davantage la fiction que l’homme se fixe, au fur et à mesure bien malgré lui. Le storytelling fait parfois des ravages effrayants : qui satisfait le fait de s’inventer sa propre réalité : le public ou la star elle-même ?