L’échec de l’empereur

Britannicus

(c) Brigitte Enguerand

Dans le palais de Néron, les colonnes romaines ont laissé place à une salle de réunion moderne, lieu de pouvoir actuel. Ici se mêlent et tentent de se démêler les stratégies politiques, les aléas de l’affect et les emprises familiales. Ce décor épuré pèse sur les personnages, à l’image des responsabilités qui leur incombent. Mais en réalité il les étouffe, et leurs paroles atones et décousues, dans un dessein de vouloir naturel, défont alors la force des vers de Racine. Dans cette mise en scène cérébrale, les passions et éclats des personnages épousent l’atmosphère austère, et de fait toute cette affaire doucement se perd en fadeur.