Orlando

Orlando

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Guy Cassiers se fait ici fidèle à Virginia Woolf, puisque son actrice y est, en un long monologue, la voix de la narratrice-biographe de l’ouvrage. Mais ce qui impressionne, c’est surtout la virtuosité du vidéaste, Frederik Jassogne, qui projette en fond de scène les quatre images contiguës de ses caméras, filmant, en plongée, les dessins d’un sol mobile. Reste un problème. La virtuosité plastique constitue ici un décorum trop grandiose, de sorte que l’extériorité de l’image et de la parole confère à l’installation vidéo une puissance excessive de subjugation, laquelle n’est pas autre chose que le symptôme d’une ambition restrictive : faire de l’image une simple (et trop belle) ornementation du discours.