Tu

Tu

(c) Olivier Meyrou

On pense évidemment à Phia Ménard, tant la matière est le médium de l’intime, même si le travail de l’auteure de « Vortex » est plus viscéral en même temps qu’il est plus réfléchi. Celui d’Olivier Meyrou est moins abouti ou distancié. Dans « Tu », le trait est parfois souligné, le symbole surécrit. Mais la sensibilité de ce retour in utero, où le papier vole, entrave, libère puis imprègne transfert, frustration et culpabilité donne tout crédit à ce spectacle d’acrobatie à la dramaturgie approfondie. La volonté de corriger les faux pas d’une vie abîmée à la source guide chaque instant de la performance. La scénographie est d’une belle élégance plastique, l’interprétation de Matias Pilet emplie d’une introspection saisissante. La recherche de l’origine du Soi donne à « Tu » les contours d’un parcours intime aux résonances philanthropes.