(c) Willy Vainqueur

Au Mozambique, un boulanger recueille un petit garçon mourant, Nelio. Ce dernier lui raconte son histoire. Les noms des protagonistes évoquent des vapeurs chaudes, des scènes de rues pieds nus au milieu d’effluves de bananes. Sur scène, la narratrice, griot féminin au physique de lutin, met tout son cœur à nous faire entrer dans cette atmosphère moite, pleine de tragique et de courage. Un musicien l’accompagne de quelques notes de guitare et de moments chantés. Peut-on vraiment raconter un conte « tel quel » -on se demande où est l’élaboration depuis le texte- pendant une heure et demi, à des adultes blasés, morale comprise ? Le parti-pris de la candeur et du dénuement (ou de la naïveté et de l’absence de mise en scène selon le point de vue) ne suffit pas à enchanter… Les seules variations viennent de la lumière, intéressantes parce que transformant les expressions de la conteuse. A qui s’adresse le spectacle? Malgré d’attachants interprètes, si on se pose la question, c’est qu’on s’ennuie.