On est tout de suite séduit par le caractère onirique de cette pièce chorégraphique, inspirée d’un conte traditionnel chinois. Ce qu’on peut reconnaître à Preljocaj, c’est bien cette capacité à créer des images. Tels les personnages d’un tableau, les interprètes s’immobilisent dans des postures étranges, tour à tour naïades de la mythologie et créatures miyazakiesques. La Fresque. L’oeuvre porte bien son nom. Des danseurs magnifiques d’une technicité folle, une douce narration et un univers plein de poésie. Pourtant, la partition n’est en rien surprenante. On reconnaît les duos en diagonale et les rondes propres au style du chorégraphe. Certes, le rêve est là, mais il manque la touche novatrice qui permettrait au ballet Preljocaj de se réinventer.