« Les Apprentis sorciers » est un spectacle qui, on l’imagine, voulait montrer que le skateboard ce n’est pas seulement Tony Hawk faisant des pubs pour les céréales mais aussi une communauté de romantiques mélancoliques à la Gus Van Sant. On est pourtant loin, très loin, de la mélancolie adolescente qui traverse « Paranoid Park ». Ici, l’ennui adolescent gagne aussi le spectateur. On note pourtant une volonté de faire en sorte que ce spectateur ne s’ennuie pas en surchargeant parfois le plateau. Les beaux moments, car il y en a, sont pourtant les plus fragiles, ceux faits de presque rien. Un jeune homme qui fume sur scène seul et en silence, la bande dans le noir, éclairée seulement à la lumière des écrans de téléphone, François Stemmer réussit dans l’épure ce qu’il rate dans l’énergie.