(c) Tristan Jeanne-Valès

Essayer de comprendre la naissance d’un artiste, ce qui déclenche une vocation, la construction d’un mythe. Tel est le pari lancé par la metteuse en scène Laetitia Guédon en se lançant sur les traces de Jean-Michel Basquiat. Obsédée par les mystérieuses lettres SAMO (SAMe Old shit) gravées sur les murs de Manhattan par Basquiat et sa bande, Laetitia Guédon a demandé à l’auteur ivoirien Koffi Kwahulé de faire monologuer un Basquiat chimérique. C’est donc à une séance de free jazz à laquelle Guédon nous convie. Danseur, comédien et musiciens prennent en charge des fragments de la prime jeunesse de ce fils de bonne famille devenu enfant de la rue. La vidéo, signée Benoit Lahoz, vient se superposer à ce sextet éclectique. Mais aussi inventive et décalée que soit cette échappée, difficile de suivre ce propos qui semble un brin épars. D’autant plus lorsqu’on connaît peu Jean-Michel Basquiat, son oeuvre et les méandres de son éternelle jeunesse.