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Libre adaptation du “Petit chaperon rouge”, “Au Bois” aurait pu entrer en résonance avec le tremblement de terre féminin et féministe ayant suivi l’affaire Weinstein. Histoire de violence sexuelle, d’emprise masculine et de libération des femmes, la pièce tirée d’un texte de Claudine Galéa bénéficiait d’un boulevard qu’elle refuse malheureusement d’emprunter. On ressent un léger malaise pendant la représentation, malaise suscité non pas par le propos mais par la position fort peu confortable que semble adopter “Au Bois”. Le cul toujours entre deux chaises, la pièce est tiraillée entre désir de modernité et tentative de garder l’intemporalité du conte. C’est au mieux maladroit, au pire grossier dans l’exécution. Mal fichu, le spectacle ne suscite ni empathie, ni identification, et rate le coche en voulant caractériser ses personnages mais pas trop. On en ressort perplexe, se disant que si c’est le ventre du loup que l’on vient de visiter, alors c’est un ventre bien mou.