Jetons les livres, sortons dans la rue

Jetons les livres, sortons dans la rue

(c) Sayuki Inoue

C’est dans la belle salle de la Maison de la Culture du Japon à Paris que Takahiro Fujita est invité à recréer son spectacle « Jetons les livres, sortons dans la rue », inspiré du film de Shûji Terayama. Une belle salle ne fait pas tout, encore moins une scénographie ingénieuse. Celle du metteur en scène nippon l’est sans aucun doute, développant sur scène une intéressante chorégraphie d’échafaudages, montés et démontés tout au long de la pièce. Mais ce ballet d’éléments scéniques – de fait bruyant – ajouté à la rapidité des scènes difficiles à suivre tout en lisant les surtitres nous fait passer, à regret, à côté de l’essentiel du texte et de l’intention de Fujita. Nous restera tout de même la force de l’image initiale du spectacle : la dissection filmée d’un œil, qui aura le mérite de nous faire voir la beauté de l’organe. Plaisir de la vue donc, qui ne peut pourtant suffire à nous maintenir dans une salle de théâtre.