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“Futuro Antico” s’offre, dès le titre, comme une forme oxymorique, brouillant les temporalités pour une meilleure traversée des époques et des continents. Martin Palisse (directeur du Sirque) apparaît dans une combinaison phosphorescente, mi-droïde, mi-chaman, et nous embarque dans un étrange vaisseau, sur un plateau luminescent rappelant immanquablement la chorégraphie mythique d’un certain Michael. Sur les sons de Cosmic Neman, le jongleur entre progressivement en état de transe, dans un tournoiement inspiré du rituel des derviches. Cette odyssée spatiale, encore en création, s’essouffle par endroits, et perd un peu son spectateur. Mais l’embarquée reste belle. Mêlant les légendes fondatrices de notre civilisation aux grands mythes de la pop culture, Futuro Antico nous renvoie au plus sacré, au plus originel, là où notre humanité pourrait encore puiser ses espoirs futurs.