La rencontre de Sophie Bissantz et de Meriem Menant nous plonge inévitablement dans l’imaginaire de l’enfance. La première, discrète bruiteuse et la deuxième, clown turbulente, se révèlent complémentaires dans leurs différences et créent ensemble une réalité qui n’appartient qu’à elles, nous forçant à l’aide d’un humour parfois peu subtil mais efficace à y poser un regard bienveillant. Elles se réconcilient autour d’un émerveillement candide et enfantin, apprenant à s’écouter, s’attendre, communiquer. Ainsi le jeu qu’elles nous proposent sur scène avec legereté explore, à travers des images parlantes, différents thèmes de l’enfance. Pas après pas, son après son, elles surmontent leur difficulté à affronter l’altérité et nous emportent avec elles le long du bruit maladroit d’une rivière imaginaire que l’on ne peut s’empêcher de suivre.