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Il est en Paris quelques lieux sublimes où l’humain se plaît à flâner, prendre son temps, respirer.
L’atelier récemment ré-ouvert de Giacometti est sans conteste le plus élégant et doux d’entre eux. Le vague prétexte, intéressant mais pâle au regard de la perfection de la restauration et de la pensée muséale, de parler d’un enfant caché et de quelques années de vie d’Alberto avec sa mère Flora, permet de retrouver le chemin de cette petite rue longeant le cimetière du Montparnasse. Au regret d’en voir une salle entière cachée aux regards. Mais, baste, offrir l’occasion de respirer à nouveau cette perfection justifie les approximations : sous aucun prétexte l’humain curieux et aiguisé ne manquera cette échappée vers celui qui a encore tant à dire au monde. Giacometti, centre d’une pensée.