(c) Tristan Savoy

Toujours aussi barré, l’artiste ô combien suisse revient avec un presque-seul en scène futuriste où il croise mémoires de lui-même, écrites à l’âge de 121 ans en 2099, réflexions sur le blé (qui, apprend-on d’un enfant, aurait pris le pouvoir sur l’humanité et non l’inverse comme on le croit), dialogue avec une intelligence artificielle et prise de parole par la conscience collective de synthèse. Pour “Imposture posthume”, 2099 est à la fois le futur (par rapport à Joël Maillard, l’acteur) et le passé (par rapport à Joël Maillard, le personnage), le public étant entraîné dans un tourbillon temporel qui sous des airs gentiment loufoques pose une question bien plus angoissante qu’il n’y parait : qu’adviendra-t-il de l’humanité en cas de triomphe de la machine sur l’Homme ? La conscience collective de synthèse n’ayant pas souhaité voyager dans le temps pour nous répondre, nous nous contenterons des pistes de réflexion offertes par Maillard.