Voir la musique et entendre la danse : l’intention est claire et d’autant plus séduisante quand de plus elle s’adresse sur l’œuvre inachevée symphonique de Schubert. Fantasia n’est pas si loin. L’énergie dégagée par ces jeunes danseurs, leur engagement servent de manière convaincante le propos de Maud Le Platec. L’électrification de la partition est intéressante, focus et contrepoints sur ce que l’on suppose qui a séduit dans cette musique, mise en abyme réussie. Mais il y a aussi, comme dans  l’œuvre originale, un inachevé : le son reste très imparfait sur les parties conformes à l’écriture mélodique originale : cordes sans couleur ni profondeur, harmoniques écrasées, le recours à des musiciens réels plutôt que le synthétiseur s’imposait pour aller au-delà dans ce contrepoint qui méritait mieux. De même,  l’inesthétique vestimentaire volontaire des danseurs serve un objectif incompréhensible dans un moment qui n’est pas pourtant si loin du parfaitement convaincant. Une approche intéressante et riche donc mais qui reste… inachevée.