Cette « Fille du 7e » permet de mesurer l’écart susceptible de se creuser entre les stand-up et les seuls en scène à sketches. Le stand-up offre souvent l’expérience très puissante d’une rencontre. Là où, dans le carnaval en escaliers de Nadia Roz, toute forme d’authenticité demeure absente. Et ce d’abord parce que l’humoriste semble être constamment masquée. Masquée par la voix off qui entame le spectacle, qui la raconte à sa place et diffère alors immédiatement sa présence. Masquée par les personnages mal dégrossis dont elle glisse les chaussures métonymiques — ces fameux personnages hauts en couleur imposés par le genre, farcis de blagounettes un peu rances, et tous·tes si forcément pittoresques qu’ils·elles finissent par se confondre. Quant à la moralité finale, carpe diem du SDF – l’avenir on verra bien mais le présent provisoire dans mon petit grenier pas trop mal aménagé c’est génial – elle a quelque chose de bien embarrassant.
La survie mode d’emploi
La fille du 7e