Pour une rencontre artistique franco-chinoise

Le Petit Monde

D.R.

Le Petit Monde” au théâtre de l’Étincelle (c) D.R.

Si vous allez voir « Le Petit Monde » dans les jours qui viennent – ce que je vous recommande chaudement, c’est une jolie découverte –, vous comprendrez que délivrer un second regard (loucher à gauche) sur ce spectacle aurait été redondant, eu égard au caractère univoque et entier de la proposition, qu’on ne peut s’empêcher, à moins d’être initié peut-être, de figer dans un exotisme intouchable. Il nous a paru plus judicieux de revenir sur la façon dont cette fantaisie onirique chinoise s’était retrouvée catapultée au théâtre de l’Étincelle.

Au départ, il y a une programmatrice convaincue, Jing Wang, par ailleurs doctorante à La Sorbonne-Nouvelle et directrice de l’Association Hybridités France-Chine, qui a mis en relation le théâtre de l’Étincelle et la compagnie chinoise San Tuo Qi pour cette saison du OFF. Très active sur la « scène » franco-chinoise, elle a notamment invité l’été dernier la troupe de Jean Bellorini à venir jouer « La Bonne Âme du Se-Tchouan » au théâtre du Peuple de Pékin devant 3 000 spectateurs.

La compagnie San Tuo Qi a été fondée à Pékin en 1996, une des plus connues de Chine, dont le travail consiste à intégrer dans la tradition théâtrale chinoise des éléments du théâtre contemporain européen. Venue à Avignon pour l’occasion, elle joue trois spectacles grand public par jour à l’Étincelle : « Le Petit Monde » (théâtre d’objet), « Hymne à la disparition » (théâtre de masque) et « Je poursuis mon voyage après ton départ » (comédie musicale).

Et pour prolonger le plaisir, une rencontre est organisée par la Société française d’ethnoscénologie le 18 juillet 2015 à la Maison Jean Vilar (« Clowns, bouffons et bouffonneries – Rencontres franco-chinoises »), avec des conférences, débats et performances toute la journée. Bien entendu, Wang Jing en sera.