Smashing!

Gutenberg

Hats Gutenberg at NextStop [photo by Jaclyn Young]

(c) Jaclyn Young

Si le Festival d’Avignon n’existait pas, il faudrait l’inventer. Et c’est bien d’une invention qui a bouleversé l’humanité qu’il est question. Cette pépite, bien que adaptée pour la première fois en France d’un « Broadway », pourrait bien marquer le musical made in France dans les mois à venir (pas le made in Stage entendons-nous). D’autres spectacles musicaux s’annoncent à Paris début 2016 qu’il faudra surveiller de près !

The pitch : deux auteurs passionnés présentent au public leur premier spectacle, un « broadwaysque » musical sur l’inventeur de l’imprimerie ! Leur plus grand rêve : signer un contrat avec un des producteurs présents dans la salle, forcément… Pour ce faire, ils endossent tous les rôles, toutes les casquettes et ce n’est rien de le dire, tant c’est littéral !

Avec un spectacle malin, ingénieux, drôle, touchant (je n’ai pas la place pour continuer), Sébastien Valter et Philippe d’Avilla nous explosent littéralement le plateau du théâtre des Brunes (agréable nouveau lieu au passage). Nicolas Guillemot dirige ces deux-là avec beaucoup d’inventivité. Il y a un aspect parodique du genre, plein d’humour, d’amour de cet exercice du joué/chanté (je n’ai pu, et je n’étais pas le seul, m’empêcher de rire quand d’Avilla a cité le musical « Roméo et Juliette »…). Sébastien Ménard, au piano, est parfait, tant il fait le job et ne semble vraiment pas concerné par ce « show case ».

Tout cela est très manichéen, façon Walt. Et nous étonnerons-nous que le méchant soit encore un religieux obtus… ? On pense à l’histoire d’un certain Galilée… Il y a du fond bien sûr, vous l’aurez compris !

Je ne m’excuse pas d’aimer un musical, surtout de cette qualité. Et j’adresse tous mes remerciements les plus sincères à Johannes Gutenberg, sans qui je n’aurais pas trouvé cette merveille dans le programme du festival OFF d’Avignon ; et c’est au sprint que I/O PRINT !