Tendre et touchant

Cabaret burlesque

Cabaret Burlesque

D.R.

C’est au théâtre du Rouge-gorge que je pénètre, pour la dernière fois à Avignon, en tant que chroniqueur I/O, pour assister à « Cabaret burlesque ».

Pendant une heure, ces cinq artistes vont réaliser une véritable performance à la fois esthétique, comique et engagée. En effet, ce spectacle, qui évoque assez celui de Preljocaj, s’inscrit dans une réalité historique, s’opposant fortement à la guerre.

Toute la pièce est portée par une esthétique simple, héritière du « Théâtre pauvre », choisissant de soutenir l’illusion avec quelques paillettes et des ampoules clignotantes. On nous offre une scénographie bellorinienne totalement assumée, l’élève dépassant presque, ici, le maître.

Par un jeu décalé en play-back, ce spectacle porte une réflexion sur l’intertextualité, sur l’acte du langage. Comme Py, il travaille ainsi sur l’imposture du langage. Au-delà de la simple performance, par une dramaturgie léchée, ce spectacle nous donne la définition de ce qu’est finalement la métathéâtralité !

STOP !

ASSEZ ! Assez de ces réflexions pompeuses de théâtreux ! Assez de ce festival où tous s’écoutent parler entre deux coups de lèche ! Assez de ce microcosme parisien, de ces gauchos-bobos qui se croient humanistes, en débattant de leurs idées champagne à la main au bar du IN ! Assez de cette prétention, de cette intolérance face aux pièces différentes !

Aujourd’hui nous en avions marre, nous avions envie de changement, de nous détendre !

Kitch, parfois cheap, ce cabaret, entre esthétique rétro, chic et comique, nous a fait passer un bon moment ! Dans cet effeuillage burlesque, les acteurs jouent ici de leurs formes avec glamour, à grand renfort de plumes et de paillettes.

Une chose est certaine, ils savent indéniablement transmettre bonne humeur et énergie !