Expo “Bruits de planches” 2015 © Christophe Loiseau

Depuis bientôt deux ans, les Dunkerquois, et plus particulièrement les habitants de la Basse-Ville de Dunkerque, peuvent profiter d’un nouveau lieu de rendez-vous culturel unique en son genre.

Une intense année de travaux et d’aménagements a été nécessaire pour faire reprendre du service à la carcasse d’un ancien garage automobile, désormais chaleureux foyer de la compagnie La Licorne. Claire Dancoisne, fondatrice et directrice de la compagnie depuis 1986, ne pouvait rêver plus bel écrin pour son imaginaire et son ambition débordants. Les marionnettes fantasques et l’univers étrange et sombre de La Licorne ont fait sa réputation dans toute l’Europe et ont séduit la Communauté Urbaine de Dunkerque qui lui ont proposé cette halle de 1 500 m² pour y développer un outil de création et de recherche dédié à la marionnette contemporaine et au théâtre d’objets. Le lieu est aujourd’hui également équipé d’un atelier de construction, d’ateliers de couture et de sérigraphie et de bureaux en mezzanine surplombant un grand hall d’accueil où les spectateurs et autres curieux de passage peuvent déguster les plats maison du chef ou patienter au bar dans une atmosphère familiale.

Le Théâtre de La Licorne s’est assigné une véritable mission de compagnonnage, accueillant sur ses propres deniers des jeunes compagnies travaillant la marionnette et l’objet tout comme des compagnies plus confirmées, sur des périodes allant de une à trois semaines. Les espaces et ateliers sont alors mis à leur disposition pour un temps de recherche initial ou une ultime étape de création de projet. Le public est invité à assister aux restitutions de travaux et à visiter ce chantier permanent où prennent vie les créatures oniriques et autres silhouettes masquées tout droit sorties d’imaginaires fabuleux. Sans aucun label ni convention officiels, le Théâtre de La Licorne souhaite faire grandir son esprit de partage en proposant bientôt un hébergement à ses artistes en résidence. On l’a bien compris lors de notre passage chez eux, ce n’est que le début d’une belle histoire et une nouvelle preuve de la vivacité des acteurs culturels en région.