Philippe Caubère repasse le bac

Le Bac 68

Le Bac 68

D.R.

Après la représentation, Philippe Caubère me présente sa pièce lors d’une entrevue au théâtre des Carmes :

« C’est l’adaptation d’un spectacle que j’ai créé en 2000 à la carrière Boulbon qui s’appelait “Claudine et le Théâtre”, qui est la version intégrale de “La Danse du diable”, et c’était le deuxième volet de la deuxième partie (il y avait deux spectacles). Ce qui m’a poussé à reprendre cette deuxième partie et à en faire un spectacle indépendant, c’est à la fois l’envie de rejouer “Le Bac”, et puis j’avais envie aussi d’un spectacle plus court, qui me permettrait de mieux jouer “La Danse du diable”. Et, en plus, ça me permettait d’ouvrir une porte dans “La Danse du diable”, avec une histoire dans l’histoire, une digression, quelque chose de plus précis. Le portrait de la mère dans “La Danse du diable” est plus idéalisé, là il est plus réaliste. Elle est là avec sa violence, avec ses gros mots, parfois sa cruauté, elle occupe le territoire, elle occupe le terrain, elle empêche les autres de parler, elle domine complètement, enfin, elle est dominée aussi par la situation également parce qu’elle essaie de dominer la situation, mais la situation lui échappe pas mal et ne cesse de lui échapper. Sans reprendre tout “Claudine et le Théâtre”, en reprenant ce morceau-là, je pouvais faire un spectacle indépendant, drôle, en tout cas moi qui m’amuse beaucoup, et puis “Le Bac”. D’autant plus que je me suis rendu compte que, bien au-delà de jouer “Le Bac 68”, je joue “Le Bac”, puisque c’est “Le Bac” éternellement et de tout temps, cette espèce d’angoisse, de drame ridicule et en même temps initiatique, psychanalytique de la société, de notre société. »

Propos recueillis par Coralie. T